L'Homme Frère dans la Zone Frontière.

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"Ai atterri sur une planète sauvage. Atmosphère très semblable à celle de ma planète, permettant de respirer et se déplacer normalement. Essentiellement couverte de forêts, sans un animal à des bornes à la ronde. Rien à bouffer.

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Onze jours que je sillonne des forêts. Toujours pas pu me nourrir. Tenir.

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Un oiseau noir est là qui me regarde et me nargue. Tenté de le tuer pour me nourrir. En vain. Trop faible... Tenir. Tenir.

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Un vaisseau s'est écrasé cette nuit pas très loin de mon bivouac. Ca pourrait être mon salut. Je m'y dirige. Devrais y arriver au petit matin.

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Trouvé sur place un régiment de macaques de l'espace, comme je les appelle. Extrêmement hostiles. M'ont tiré dessus et blessé. Fait prisonnier.

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Les macaques en détresse veulent mener une expédition pour trouver de quoi réparer leur vaisseau. Ont décidé de m'emmener avec eux, entravé à des chaînes. Pas soigné, toujours rien mangé. Je sens mes forces m'abandonner. Serrer les dents...

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Avons gravi des falaises arides écrasées par le soleil. A la faim s'ajoute la soif. Sommes en perdition. Avons trouvé une route. Mes geoliers semblent penser qu'elle mène à la civilisation. Ils se trompent. L'oiseau noir est revenu. Il nous observe de loin. Les macaques ont tenté de l'abattre. En vain.

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Cet oiseau de malheur décrit des cercles au-dessus de nos têtes. Il attend qu'on crève comme des chiens. Les macaques commencent à s'agiter. Ils veulent le buter. La route est escarpée. Le ravin est à pic. Je dois en profiter. Les jeter par-dessus bord et me casser de là ! Je passe à l'action. L'aubaine est trop belle !

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Suis parvenu à jeter trois macaques dans le fond du ravin. Ai étranglé le dernier avec mes chaînes. L'ai saigné. Ai bu son sang. Pris son arme. Me suis libéré. Le volatile m'a regardé faire sans broncher. Puis s'est envolé lentement. Il veut que je le suive.

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Ai claudiqué derrière lui, à bout de force. Suis arrivé aux portes d'un vieux village à moitié en ruines. Me suis effondré. Ramassé par les indigents du village. La fièvre m'a gagné. M'ont soigné et nourri. Je récupère lentement.

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Les autochtones vivent dans une misère noire. Crèvent de faim. Crèvent de soif. Crèvent de maladie. Ai récupéré ma santé. Ai promis de les aider. Mais les aider à quoi au juste ? Rien autour. Le désert à perte de vue. Rien. Tenir, serrer les dents..."